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Le bois : Sélectionnez une œuvre...
Le grand chef-d’œuvre des compagnons passants charpentiers du Devoir de la ville de Tours a été construit en 1853. Les compagnons de cette époque appelaient ce type de chef-d’œuvre un « baldaquin » ou un « volume ». Réalisé collectivement, il faisait l’orgueil de la cayenne (siège) de la ville de Tours et était promené dans les rues de la ville lors du cortège de la fête de Saint-Joseph (19 mars). Ce type de grand chef-d’œuvre associe toutes les difficultés que l’on peut rencontrer dans le dessin (le trait) et l’assemblage des bois
Le grand chef-d’œuvre des compagnons charpentiers du Devoir de Liberté de la ville de Tours a été construit en 1869 sous la conduite du compagnon Larrouil dit Bordelais Beau Retour. Les charpentiers D.D.D.L. dits aussi « Indiens » venaient de fonder un siège à Tours en 1866 et voulaient surpasser leurs rivaux, les compagnons passants, en édifiant ce chef-d’œuvre dont les « pierres » en bois de la partie inférieure attestent une parfaite connaissance de la stéréotomie (coupe des matériaux).
Le chef-d’œuvre destiné à évaluer la progression du jeune charpentier Berry, constitue une croupe de pavillon avec une tour ronde en pénétration. Il associe plusieurs difficultés de tracé et d’assemblage. Il a été exécuté en 1994.
L’escalier à dessous coulissant d’Agricol Perdiguier dit Avignonnais la Vertu (1805-1875) est une maquette en noyer réalisée lors de ses cours de trait, à Bordeaux, en 1825. La planchette qui constitue le plafond de l’escalier, destinée à cacher les marches, est hélicoïdal et coulisse entre les rainures ménagées dans les deux limons, à la façon d’un couvercle de plumier.
Le dauphin bondissant montre la créativité des compagnons contemporains. Réalisé en 1992, en panneaux de frêne cérusé bleu, il s’agit du chef-d’œuvre de réception du compagnon menuisier du Devoir de Liberté Dauphiné le Cœur dévoué.
Le grand chef-d’œuvre des compagnons charrons du Devoir de la ville de Tours est l’œuvre de Philippe Leroux dit Tourangeau la Clef des Cœurs. Construit en forme de temple à la gloire du métier, en 1887-1888, il comporte de nombreux éléments évoquant la construction des voitures : colonnes formées de rais, arcs en forme de jantes, coupole à roues superposées, colonnettes constituées de limons et brancards, statuette de sainte Catherine, patronne du métier.
Le compagnon sabotier des Devoirs Unis Marcelin Gautier, Rennois l’Amour du Travail, est l’auteur en 1933 de cette paire de sabots enchaînés, en noyer. Les deux sabots en forme de chaussures sont réunis par 25 anneaux, circulaires, carrés et rectangulaires, simples ou doubles, passés dans deux boucles et l’ensemble est dégagé dans la masse, ce qui témoigne d’une grande habileté.
Les compagnons tourneurs sur bois avaient coutume de faire exécuter à l’aspirant qui voulait passer compagnon un chef-d’œuvre appelé « trembleur », composé de plateaux, anneaux et sphères réunis à un axe aussi mince que possible.
La chaire à prêcher des compagnons menuisiers du Devoir de Liberté (ou « Gavots ») est l’un des plus prestigieux témoignages de leur savoir-faire. Cette chaire asymétrique en noyer, à deux escaliers, l’un en demi-lune, l’autre en spirale, a été construite pour «jouer» la ville de Montpellier en 1803-1804, contre les compagnons menuisiers du Devoir. Les résultats de ce concours furent contestés et les deux compagnonnages demeurèrent dans la ville, alors que, selon les termes du contrat, les perdants devaient la quitter pour un siècle ! Cette chaire, chevillée et collée, a perdu son abat-voix.